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Profession de foi d’un mec bourré

Profession de foi d’un mec bourré

 

Avachi parmentier  au comptoir , entre deux concerts (dont le mien) , deux spectateurs plutôt bourgeois BM(w) s’entretiennent sur l’avenir du monde… Enfin, du leur…  Chaînes d’infos aux poignets du cerveau, l’expertise si aiguisée que la raison semble s’être tranchée les veines avec , ils se débattent plus qu’ils ne débattent autour de thèses davantage salivaires que salvatrices…

Moi, auditeur à l’insu de mon plein gré  et à l’issu d’un plein refait, j’écoute ses petits rois du monde, en manque de royaume comme de reines, égrainer les sujets sur leurs sujets; étrange expérience que d’écouter « Hiii…T’es laid » présenté par deux voies bofs, complètement off… un truc de ouf !!!

 

D’après eux, selon les sources de l’agence youtube, convoquant le protocole incontestable de la caution hautement scientifique, mention spéciale, « je l’ai vu dans un documentaire »:

-« tout ne serai qu’une sombre histoire de fainéants islamistes qui profitent des aides au détriment de ceux qui bossent, système lui même ourdi par de sombres confréries juives et franc maçonniques, complot planétaire dont l’objectif serait le contrôle du globe »…Pour résumer…

-« Parce qu’il faut aussi considérer le point de vu des gagnes petits, pour pouvoir apprécier la vrai nature du problème, perspective de la crise de confiance des actionnaires de l’industrie pharmaceutique… ». Vous suivez ?

-« Et des exemples? il n’ en manque pas…Ecoute moi à moi ce que je te dis… depuis le temps…. amants donnés, fallait bien que ça arrive »…

(Au passage je n’ai jamais vraiment compris cette expression « amants donnés », j’avais plusieurs fois mouillé le maillot sur le titre phare de Gold « ohé, ohé, capitaine amant donné… », sans toutefois faire le rapprochement avec la formule populaire si fréquemment usité. Comme quoi il est un tort que d’ accuser trop vite la légèreté du discours variétiste.)

-« Conclusion? »… »CQFD UMPS! »

Je vous avoue n’avoir pas immédiatement tout saisi des liens de causalité permettant de cristalliser durablement la démonstration, cependant tout avais l’air parfaitement limpide pour ces deux initiés. CQFD? UMPS?  Un document? Une banque?

Puis soudain Eurêka! s ‘égosilla ma dernière gorgée de bière(spéciale dédicace au père de Vincent De L’herbe le célèbre flou chantant). Un putain de code! Une formule qu’il s’agit!

Attention pas n’importe quel code, pas un code « quand Tom ou David chie » code( oui elle est un peu poussive), non non! Le CQFD UMPS ! le convecteur temporel de la connerie humaine!

C’est d’ailleurs avec cette formule que Chuck Noris a pu déterminer la dernière décimale de Pi, et avec, le programme du Front National; cette formule qui permet de voir secret story  en clair; cette formule révolutionnaire, chérie par tous les amateurs de camping, rando, trek et excursions en tout genre, permettant de presque tout mettre dans le même sac; Cette fabuleuse et affabuleuse formule qui rend possible, à six grammes d’abattre, à deux bornes, un sanglier, (ou toute autre forme de vie sur la même trajectoire ); d’utiliser non pas son cerveau, mais son foie pour aller voter (organe qui comme chacun sait, reste particulièrement sensible aux mélanges)…

CQFD UMPS, ce chaînon manqué (c’est qu’à six grammes on ne peut pas faire mouche, même à merde, à chaque fois) qui, crise sur le gâteau, remplit le vide de la nature humaine; et Dieu seul sait, mais les physiciens avec, à quel point la nature, surtout humaine, a horreur du vide; cet excellent breuvage élaboré par les enfants de deux ans au fond de leur timbale, offrant à des adultes guère plus âgés, à boire et à manger;

mais si, cette fameuse formule emprunté au manuel de « magie noire pour race blanche », écrit par Marine Malfoy (Lepen pour les Moldus et les mous du …)et préfacé par celui dont on ne dois ni dire le nom, ni « non » d’ailleurs, Nardine VoldeMorano (mais Ninon le prénom, ça ? oui tu peux…)

« Enfin… »(Comme soupirerait deux profs, n’ayant rien à se dire devant la cafetière…)

La coupe pleine et le verre vide, je quittais la buvette et regagnais le cul du camion(tu sais, cet endroit où, s’échangeaient autrefois, pour le prix de deux bières, avalées en dix minutes, servies dans une chope de polypropylène semi-cristallin, ce que les mécréants, mais créants,  appelaient des disques), histoire de vendre un peu le mien plutôt que mon âme…

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