Ma rencontre avec Pedro Gonzales Rubio
MALIA les coulisses du Clip…
Après une semaine passée avec Blanchett, non pas la chèvre de feu le politicien, mais l’actrice bien évidemment, c’est au jardin d’enfant de Beverly Hills, avec ma fille, que me voilà abordé par un homme, très beau bien que mexicain.
Dans un français approximatif il m’annonce se prénommer Pedro Gonzalez Rubio Essaaaacto et prétend sans savoir vraiment en quelles circontances, m’avoir déjà rencontré et comme tous les étrangers venus du tiers-monde, essaie de se lier d’amitié, sûrement afin de me soustraire le sous qui lui fait par définition défaut.
C’est alors que la vibration de son téléphone nous interrompt…Il s’excuse d’être dans l’obligation de répondre. Dans un espagnol d’Amérique centrale, donc douteux, il termine sa conversation dans un anglais tout autant suspicieux sur un « see you later, Brad ».
Soucieux de tester avec style, à la française donc, son degré d’intégration, je choisis alors la piste de l’humour gastronomique et lance « c’était Brad Pitt ? ou Brad de gitan ? ».
Il me rétorque avec un sérieux qui n’a rien d’ironique « Brad Pitt », et de poursuivre sur son activité dans la grande famille du cinéma où il officie comme réalisateur.
Je le noie alors de questions dans l’attente de ce fameux moment où, en échange de mes données bancaires, il me sera alors transféré un pactole assoupi dans les déboires obscurs d’une veuve Inca, nue, comme inconnue.
Mais rien de tout cela…
J’apprend au contraire qu’après avoir collaboré avec Alejandro González Iñárritu sur le film Babel ainsi que d’autres réalisations répondant aux requêtes de la très culturelle chaîne francoteutonne Arté, nous partageons de Brad à Cate en passant par les prolifiques producteurs musical Raphael Dumas et Manuel Perez, le célèbre photographe Lionel Moogin, l’iconoclaste et bicéphale plasticien Djamel HAMDI ou encore Vincent Bolloré, un patrimoine relationnel commun.
Soucieux de rendre le hasard fécond, nous nous quittons avec pour projet de se revoir afin de travailler ensemble sur mon prochain clip.
Rendez vous est alors pris dans les studios Universal Pictures, puis tout s’enchaine très vite. La reconstitution du quartier Bas Vernet Est de Perpignan La Catalane Nord, à Hollywood ? Accordée !
La location de la fête foraine Saint Martin ? Validée !
La location d’au moins trois enfants de type méditerranéens ? Entérinée ! Toutes les portes s’ouvrent avec enthousiasme à chacune de nos propositions.
Toutes les portes disais je, jusqu’à celle du président Américain Barack OBAMA.
En effet, dans un élan oportunistoimpérialistocapitaliste et le but de peser sur les négociations du traité transatlantique, le président du monde pose pour condition, que le titre du single en question porte le nom de sa fille: Malia.
J’ai beau préciser qu’il s’agit ici d’une chanson écrite pour la mienne, Josiane, il persiste, me signalant que son prénom est dores et déjà changé pour porter le même que la sienne et que la discussion est de ce fait, close !
Nous n’allions pas chipoter pour quelques détails d’autant plus réglés d’office; nous décidons alors de nous plier comme le roseau au vent, aux caprices des puissants.
Le reste n’étant que considérations techniques, je ne m’étendrais pas sur le tournage, expérience oscillant entre colères et euphories névrotiques, chères aux réalisateurs de génie et qui plus est, mexicains. Névroses qui, dans un domaine pharmaceutique en crise, font au passage, le bonheur des laboratoires.
Je ne m’épancherais pas non plus sur les émanations suaves de gaufres, churros et autres douceurs qui dans cette période de vache maigre pour le corps médical, font le bonheur des angiologues comme de l’hôpital public.
Enfin je m’étendrais encore moins sur la saturation continue de l’enveloppe sonore ne jouant que les fréquences basses du best of William Saurin; ce qui d’ailleurs fait aussi le bonheur des ORL et audioprothésistes en tous genres.
Bwef comme dirait Jeff TheFish; si la santé c’est la foire et vice versa, les enfants loués (et dieu avec) étaient heureux et c’était là l’essentiel.
Le résultat fut d’ailleurs au dessus de toutes espérances, une symphonie de couleurs, le premier feu d’artifice à led,(un concept, je dois l’avouer, emprunté au deuxième cerveau de Djamel HAMDI.).
Aussi dans un dernier instant d’incertitude névrotique, trinquant autant à l’achèvement de l’oeuvre qu’à la renaissance de l’angoisse de la page blanche, abreuvés de quelques boissons chamaniques, nous fîmes alors le choix de rendre hommage à l’ hilarante comédie lynchienne Eléphant man, recadrant le tout dans un écrin noir et blanc.
Aujourd’hui je suis donc immensément fier de vous présenter ce nouveau clip, déclinaison son et image de la plus belle de mes créations, ma peluche de chair, doudou vaudou fait de ma doudou et moi: MALIA.
Il y a un an, je me jurais d’arrêter les conneries et de passer à la vitesse supérieure en suivant désormais l’insatiable univers de l’ abrutissement de masse par l’hyper-surconsommation.
C’est pourquoi si certains propos ont pu vous sembler quelques peu nationalistes, voire rétrogrades, ils n’en restent pas moins portés par l’air du temps, lui qui de manière rentable, retourne les vestes pour caresser dans le sens du poil la réthorique moderne, confondant entre autre, repli et affirmation identitaire.
Plus sérieusement, je tiens à remercier, au nom de toute l’équipe, la communauté qui voyage, ces forains qui tous sans exception nous ont ouvert les portes de leurs attractions afin de réaliser ce tendre projet.
Enfin si à la lecture de ce billet, le seconde degré vous fait défaut, qu’ il vous est difficile de démêler le vrai du faux, il vous est possible de vérifier voire de compléter certaines informations en suivant les liens à votre disposition .
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